8 - Au sortir d’une longue « nuit » institutionnelle, nouvelles transactions entre les politiques forestières et les sociétés rurales en RD Congo post-conflit
Corresponding Author(s) : Phil René Oyono
Afrique et développement,
Vol. 31 No 2 (2006): Afrique et développement: Special Issue Decentralisation and Livelihoods in Africa
Résumé
Depuis 2002, la République démocratique du Congo (RD Congo), entre «guer- res et paix», s’est dotée d’un nouveau Code forestier. Entre autres innovations, le Code forestier considéré pose les bases de la décentralisation de la gestion des forêts. Dans l’esprit du décideur, il s’agit là d’un outil de durabilité fores- tière, de relance économique et de reconstitution de l’unité du pays. Le présent article fait une revue générale de cette «situation de départ». Il montre que le cadre institutionnel de gestion des forêts congolaises est un levier essentiel dans ces réformes. Il dégage ensuite les atouts, sur le papier, de ce nouveau Code forestier, notamment le transfert de droits et responsabilités de gestion aux com- munautés locales. L’article montre enfin comment l’absence des textes d’appli- cation et les faibles capacités de l’État peuvent hypothéquer ledit processus de décentralisation.
«Il faut, pour une réelle décentralisation, opérer un transfert effectif de pou- voirs à des autorités locales élues, et représentant des intérêts communs. Cette institution d’autorités élues devrait conduire à la négociation des pro- fits et à la coordination de la gestion des bénéfices tirés des ressources natu- relles» (Bazaara 2006).
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