6 - The Nigerian University System, Corruption and Erosion of the Public Good

Résumé

Cet article examine la nature, les causes et les implications du déclin du bien public au sein du système universitaire nigérian au cours des trois dernières décennies. Au cours de cette période, il y a eu un déficit important des finances du système universitaire de la part des gouvernements fédéral et des États, créant la base matérielle de son incapacité à recruter, retenir et gérer un personnel académique et non académique de qualité. Essentiellement, il met en évidence comment l’intérêt personnel des universitaires, exprimé par le biais de leur puissant syndicat, le Syndicat du Personnel Académique des Universités (ASUU), s’est engagé dans une lutte avec le gouvernement pour améliorer la rémunération des universitaires plutôt que la qualité des services académiques. Dans le même temps, la corruption a sapé le système et conduit à des niveaux importants d’exploitation des étudiants, en général, et de harcèlement sexuel des étudiantes, en particulier. Le bien public au sein du système universitaire est enraciné dans la disposition constitutionnelle qui ordonne aux gouvernements de fournir une éducation gratuite et de qualité à tous les niveaux. Mais les gouvernements ont échoué dans cette mission et les familles ont dû payer pour l’éducation de qualité de leurs enfants. Ce résultat a créé des inégalités massives, seuls les riches étant en mesure d’assurer une éducation de qualité à leurs enfants, généralement à l’étranger. Cela a affaibli l’engagement des autorités à faire pression pour le retour d’une éducation de qualité au niveau national. Le résultat est que l’État nigérian semble avoir provoqué une lutte des classes dans laquelle les jeunes peu éduqués et les classes impuissantes sont marginalisés et exclus de l’échelle de la mobilité sociale.