3 - The War on Terror and the Crisis of Postcoloniality in Africa
DOI :
https://doi.org/10.4314/ajia.v11i2.57266Mots-clés :
La terreur, Crise, Postcolonialité, AfriqueRésumé
Au début des années 1990, lorsqu’une partie du groupe de réflexion américain en matière de politique étrangère et l’intelligentsia prévoyaient euphoriquement des scénarios pour la consolidation de la victoire de l’Occident dans la guerre froide, James Woolsey, qui était alors le chef de l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis, avait averti que la victoire largement célébrée, ainsi que la transition vers la période d’après-guerre froide, était à l’image de l’Occident, qui, après avoir tué le dragon (la menace soviétique), vit maintenant dans une jungle pleine de serpents venimeux. Il ne peut guère y avoir une meilleure représentation métaphorique de l’image post-11 septembre de la puissance américaine dans le monde postcolonial, en particulier en Afrique. Cet article soutient que la guerre contre la terreur menée par les États-Unis d’Amérique tend à renforcer la crise de la postcolonialité en Afrique en produisant délibérément des métaphores, des images, des discours, des doctrines et des politiques visant à amplifier la peur du terrorisme dans le turbulent paysage politico-économique de l’Afrique. Ceci se trouve être un moyen de justifier la gouvernance et la supervision impériales. Il s’agit d’un projet qui est idéologiquement fondé sur des discours transhistoriques influents et la représentation de l’Afrique comme un espace d’infantilisme, qui nécessite le soutien et le chaperonnage interminables de
l’Occident. Evidemment, les régimes politiques africains servent de collaborateurs satellites dans cette entreprise, dans une trajectoire que l’auteur place dans le cadre discursif de la postcolonialité.